Une définition de la réadaptation

En 1982, le Programme mondial d'action relatif aux personnes handicapées des Nations Unies a proposé cette définition de la réadaptation :

« processus permettant aux personnes handicapées d'atteindre et de conserver le maximum d'autonomie, de réaliser pleinement leur potentiel physique, mental, social et professionnel, et de parvenir à la pleine intégration et à la pleine participation à tous les aspects de la vie »

De nos jours, on définirait plutôt la réadaptation comme « le processus de l'évaluation d'une personne avec des déficiences et les interventions visant à retrouver une participation à la société » (adapté de Blouin, Maurice, Dictionnaire de la réadaptation et Index International et Dictionnaire de la Réadaptation et de l'Intégration Sociale — IIDRIS). Cette définition est quasiment classique. Elle précise donc la catégorie générale et le domaine auxquels la réadaptation appartient : « processus d'évaluation et d'intervention » (ce qui inclut la prévention), ainsi que la spécificité du sujet de la réadaptation : une personne avec une déficience. On peut aussi en déduire que la réadaptation, en tant que domaine clinique, constitue un domaine scientifique, car ces évaluations et interventions ont un fondement scientifique. Elle constitue aussi une définition téléologique en soulignant le but ultime de la réadaptation, soit la « participation à la société de la personne », même si les objectifs intermédiaires de la réadaptation sont tout aussi importants pour la personne concernée.

L'amélioration d'une déficience relative à une fonction jamais utilisée par un enfant constitue une adaptation. Mais l'amélioration d'une déficience pour une personne qui a déjà utilisé cette fonction constitue de la réadaptation. Dans le cas de l'ablation d'une cataracte ou la correction de la vue au laser, il s'agit d'une correction.