Conclusion

Dans tout pays, un système de réadaptation bien conçu, complet, accessible socialement et dans son environnement pourrait bien constituer la démonstration finale de la capacité d'un état à soutenir les besoins de ses citoyens dans des domaines où les besoins sont généralement comblés par des professionnels. Politiquement parlant, la compétence et la volonté d'adopter des lois et des réglementations soutenant un tel système et de définir les droits des personnes ayant des incapacités et les obligations envers ces personnes (y compris l'adaptation de l'environnement) dans des lois pourraient constituer le signe définitif de l'état d'avancement d'un pays.

D'un point de vue plus philosophique, la réadaptation pourrait constituer la forme la plus avancée de l'humanisme moderne. La réadaptation vise à fournir la liberté, l'égalité et la fraternité de manière directe, soit une participation à la société pour chacun, peu importent ses différences physiques ou psychologiques.

Bien sûr, de façon plus concrète, l'autonomie grâce à la réadaptation sera mieux réalisée si elle comprend non seulement la maximisation des capacités du corps et de l'esprit, mais aussi une intégration sociale, familiale, scolaire, du travail et de l'environnement, même si des modifications doivent être apportées aux contextes politique, économique et institutionnel. La prévention de tous les facteurs causant des maladies et des traumatismes, qui provoquent ensuite des déficiences, est une cible fondamentale pour les gouvernements, les professionnels de la réadaptation et les associations de consommateurs.