Hormones
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Traitement par l'insuline
L'insuline est produite par les cellules (i des îlots de Langerhans dans le pancréas. C'est une protéine (poids moléculaire 5 800) qui est formée de deux chaînes peptidiques reliées entre elles par deux ponts disulfure : la chaîne A avec 21 acides aminés et la chaîne B avec 30 acides aminés. L'insuline est l'hormone diminuant le sucre dans le sang. Lors d'un apport d'hydrates de carbone par la nourriture, elle sera sécrétée et empêchera une élévation plus importante de la concentration de glucose dans le sang en stimulant la capture et l'utilisation du glucose par le foie, les cellules musculaires et le tissu adipeux.
Sur le plan thérapeutique, l'insuline sera utilisée en traitement de substitution en cas de sécrétion insuffisante par le pancréas et également dans le diabète sucré (diabètes mellitus).
Origine de l'insuline utilisée sur le plan thérapeutique
L'insuline peut être extraite du pancréas des animaux de boucherie. L'insuline de porc se distingue de l'hormone humaine par un seul acide aminé sur la chaîne B, l'insuline de bœuf par deux acides aminés sur la chaîne A et 1 sur la chaîne B. Grâce à ces faibles différences, les insulines animales ont la même activité biologique que l'hormone humaine. L'antigénicité est dans le cas de l'insuline de porc à peine plus élevée et pour l'insuline de bœuf un peu plus forte que celle de l'insuline humaine.
L'insuline humaine peut être obtenue de deux façons : par hémisynthèse, en remplaçant dans l'insuline de porc l'alanine par une thréonine ; par génie génétique : les bactéries Eschenchia coli peuvent être amenées à produire de l'insuline humaine après introduction dans leur génome de l'ADN correspondant.
Formes d'administration
Étant un peptide, l'insuline ne convient pas pour une forme orale (dégradation par les protéases dans l'estomac et l'intestin) et doit être administrée de façon parentérale. Le plus souvent, les préparations d'insuline sont injectées par voie sous-cutanée. La durée d'action dépend alors de la vitesse avec laquelle l'insuline peut diffuser du site d'injection à la circulation sanguine.
Solution d'insuline
L'insuline en solution est baptisée insuline normale ou insuline rapide. En cas d'urgence, par exemple un coma hyperglycémique, elle peut être administrée par voie intraveineuse (essentiellement en perfusion, car l'action d'une injection intraveineuse est de courte durée). En cas d'administration par voie souscutanée, la plus courante, l'action se fait sentir en 15-20 minutes, atteint un maximum après environ 3 h et dure à peu près 6 h.
Suspensions d'insuline
On injecte une suspension de particules contenant de l'insuline, qui ne se dissolvent que lentement dans le tissu sous-cutané et libèrent l'insuline (insuline-retard). Les particules peuvent être constituées de complexes apolaires et peu solubles dans l'eau entre l'insuline chargée négativement et un partenaire comportant des charges positives par exemple la protamine, une protéine polycationique ou bien l'aminoquinuride. En présence d'ions zinc, l'insuline forme des cristaux ; la taille des cristaux conditionne la vitesse de dissolution. Les insulines intermédiaires agissent pendant une durée moyenne, les insulines ultra-lentes jusqu'à 24 h et plus.
Insulines combinées
Elles contiennent de l'insuline ordinaire et des suspensions d'insuline, le pic plasmatique est la somme des courbes propres aux deux composants.
Effets indésirables
Une hypoglycémie peut être la conséquence d'un surdosage absolu ou relatif. Les réactions allergiques sont rares : localisées (au site d'injection rougeur ou également atrophie du tissu adipeux : lipodystrophie) ou généralisées (anaphylaxie, exanthème). Une résistance à l'insuline peut provenir de la liaison à l'insuline d'anticorps responsables de son inactivation. Il peut se produire au site d'injection une hypertrophie du tissu cutané qui peut être évitée en changeant la place de l'injection.