Hormones
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Traitement du diabète sucré avec carence en insuline
La « maladie sucrée » survenant chez l'enfant ou le jeune adulte (diabète juvénile ou de type I) est la conséquence d'un déclin des cellules B du pancréas produisant l'insuline. L'insuline doit être substituée (dose journalière, environ 40 unités correspondant à 1,6 mg).
Buts du traitement
- Empêcher le coma hyperglycémique (diabétique) qui constitue un danger potentiellement mortel.
- Empêcher les altérations pathologiques dues au diabète (lésions vasculaires avec oblitération, infarctus du myocarde, insuffisance rénale) ; il convient pour cela d'éviter également les augmentations pathologiques de courte durée de la concentration de glucose dans le sang (pics de sucre) par une bonne « équilibration » du malade.
- Eviter un surdosage d'insuline avec le danger grave d'une chute de sucre (choc hypoglycémique : altérations du SNC liées à une carence en glucose).
Principes thérapeutiques
Chez les bien portants, la quantité d'insuline libérée est ajustée « automatiquement » à l'apport en hydrates de carbone ou à la concentration de glucose dans le sang. Le stimulus essentiel de la sécrétion est une augmentation de la concentration de glucose dans le sang. La prise de nourriture et l'activité physique (déversement accru de glucose dans les muscles, diminution du besoin en insuline) vont de pair avec des changements correspondants de la sécrétion d'insuline, colonne de gauche.
Chez le diabétique, l'insuline pourrait en principe être administrée comme elle est libérée chez l'individu en bonne santé : au moment des principaux repas, de l'insuline ordinaire en injection souscutanée, le soir, administration d'insuline retard pour éviter un manque durant la nuit, avec ajustement des doses aux changements des besoins. Une telle pratique exige des malades bien formés, prêts à collaborer et capables de s'y conformer. Assez fréquemment, il sera nécessaire d'appliquer un protocole fixe. Par exemple, une injection d'insuline combinée matin et soir en dose pratiquement constante. Pour éviter une hypo- ou une hyperglycémie, l'apport en hydrates de carbone de la nourriture doit correspondre à la période de libération de l'in. suline à partir du dépôt sous-cutané : régime ! La nourriture (environ 50 % des calories sous forme d'hydrates de carbone, 30 % en graisse, 20 % en protéine) doit être répartie en petits repas pour atteindre une répartition constante des apports : en-cas, souper pour la nuit. Les sucres rapidement absorbés (sucreries gâteaux) doivent être évités (pics sanguins) et remplacés par des hydrates de carbone à digestion lente.
L'acarbose (un inhibiteur de l'aglucosidase) inhibe dans l'intestin la libération de glucose à partir de disaccharides.
Chaque modification des habitudes alimentaires ou du mode de vie peut perturber l'organisation du traitement : sauter un repas conduit à l'hypoglycémie, un apport accru d'hydrocarbones à l'hyperglycémie, un effort physique inhabituel à l'hypoglycémie.
Une hypoglycémie est caractérisée par des symptômes annonciateurs : tachycardie, agitation, tremblements, sueur, pâleur. Certains de ces symptômes sont liés à la libération d'adrénaline, une hormone mobilisant le glucose. Moyen de lutte : apport de glucose, hydrates de carbone à absorption rapide, ou en cas de perte de conscience 10-20 g de glucose i.v. ; dans certains cas, injection de glucagon, l'hormone pancréatique augmentant le glucose sanguin.
Malgré un bon équilibre du traitement, l'administration sous-cutanée d'insuline ne peut pas imiter complètement la situation physiologique. Chez le bien portant, le glucose absorbé et l'insuline libérée par le pancréas atteignent le foie ensemble et en concentration élevée, ceci permet une réelle élimination présystémique du glucose et de l'insuline. Chez le diabétique, l'insuline injectée en s.c. se distribue également dans tout l'organisme. Le foie n'est pas perfusé par une concentration élevée d'insuline et il y aura moins de glucose retire du sang de la veine porte. Une quantité de glucose plus importante parvient à l'organisme.