Le paysage de l’agronomie se structure
Le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche agronome poursuit sa rationalisation. Après les fusions entre les écoles d’ingénieurs, menées tambour battant par le ministère de l’agriculture, celles-ci ont décidé de s’allier aux instituts de recherche pour renforcer leurs actions communes. Trois écoles d’ingénieurs (AgroParisTech, AgroCampus Ouest et Montpellier SupAgro), une école vétérinaire (ENV de Toulouse) et deux centres de recherche (l’Institut national de la recherche agronomique et le Cirad,) ont signé une alliance le 29 juin 2009.
Ils seront réunis au sein d’un Établissement Public de Coopération Scientifique (un EPCS, statut créé en 2006) baptisé, provisoirement, Consortium national pour l’agriculture, l’alimentation, la santé animale et l’environnement. « L’idée est d’organiser la cohérence scientifique entre les établissements, explique Rémi Toussain, le directeur d’AgroParisTech, l’établissement issu de la fusion de l’Ina-PG, de l’Ensia et des Eaux et forêts. Nous n’avions pas d’instance pour discuter de notre stratégie avec les instituts de recherche comme l’Inra. » Les six membres pourront accorder leurs plans de développement et éviter les doublons en termes de R&D.; Ils mettront en commun des formations, tels les masters de recherche ou bien l’école doctorale d’AgroParisTech.
La création de cet EPCS accroîtra l’effet de taille et la visibilité internationale du consortium qui réunit 5 150 chercheurs, 575 enseignants chercheurs et près de 7 000 étudiants et doctorants.
Un moyen d’attirer les partenaires de recherche étrangers, mais aussi des étudiants dans les formations françaises.